Quelques Toponymes et Origines de Villages environnants

Village
Explication et anciens noms
Notes : En général, les terminaisons en "an", "ac" ou "argues" correspondent à des anciens noms de domaines ou propriétés Romaines.
Le mot "lès" que l'on retrouve, par exemple, dans "Lieuran-lès-Béziers" n'est pas un article mais une préposition signifiant "à côté de, proche de" (issu de la racine Latine : latus - à côté de ).
du nom de la propriété d'un Romain : "Apillius"
Fondée par les Phocéens au VIème av JC, le village est nommé "Agathé Tyché" : "La Bonne Fortune". "Agata" étant une déesse lunaire bénéfique.
Le volcan d'Agde, désigné par Mont St Loup, était primitivement une île (vers le IIème siècle).
"Alinian" (1060) devient "Allinha del Ven" en 1425 puis "Alignan du Vent" en 1571.
Tient son nom du domaine gallo-romain d'un nommé "Alinnius".
Le rajout "du vent" lui permet de se différencier du village de Lignan et permet de supposer la présence d'un moulin à vent qui a donné son nom à une éminence située au nord du village : le Puech Aligné
du nom de la propriété d'un Romain : "Altinius"
Anciennement "Baladunum", de "Belenos" (dieu Gaulois équivalent d'Apollon)
Son occupation remonterait vers -5000.
L'origine du nom viendrait d'un légionnaire nommé "Bassus" qui reçut, en récompense de ses services, plusieurs terres et y batit sa villa.
Le nom "Bassan" n'apparaît qu'en 1625.
Proviendrait d'un mot proto-Basque "Bitteri" signifiant "Bourg de la route"
du nom de la propriété d'un Romain : "Bettius"
Datant du Néolithique, le village s'appelait "Boianum" en 937, puis "bovianum" par la suite.
L'hypothèse la plus probable sur l'origine du nom proviendrait de "Boius", nom du premier propriétaire de la villa "Boiana", domaine gallo-romain de "Bovianus".
Quant au nom de la rivière "Libron", son origine viendrait du mot Celte "le broun" signifiant "torrent".
Brescou (ile)
C'est la petite île au large du Cap d'Agde. Son nom était à l'origine "Blâscon" que l'on pourrait faire dériver de la racine Phénicienne "Balagon" signifiant "dévoré", "englouti", "consumé par le feu".
Anciennement "Capraria", dérivé de "gapra" (chèvre) ou "Cabre" en Provençal.
Signifie "l'extrêmité de l'étang", étang ("Mare Rubresus" au temps des Romains) dont on exploitait le sel jusqu'au XVème siècle.
Anciennement cassano-ialos ou cassano-ialon puis Caveinugulo en 966.
 Le nom viendrait de "Cassanos" (Chêne sacré) - en vieux Français "Chasne/Chesne" et Irandais "Cas".
 Son sens religieux a été conservé en éliminant le latin "Quercus".
 Ialon/Ialos signifiait en Gaulois "Clairière/Espace découvert", "Zone de défrichement", "Terrain".
 La traduction de "cassano-ialos" serait donc : La clairière (Ialos) des chênes (Cassano).
merci à madmax pour son aide ;)
Viendrait de "Caus" : la chaux
Le village daterait de l'époque Romaine (1er siècle), ayant eu pour nom "Casulae".
Toutefois, l'origine du nom est incertaine : il s'agit peut-être d'une contraction des racines "Casa" (maison) et "Olei" (olive), donc signifiant un endroit où se tenait un moulin à huile d'olive. Toutefois, "Casulae" peut aussi désigner des tombeaux.
Le village porta longtemps le nom de "Casouls de Narbounès" (Cazouls de Narbonne).
Vient du Dieu Gaulois Circius ou Cercius, personnification d'un fort vent du Nord Ouest.
Une autre explication ferait dériver le nom de Cers de "Circum" : en cercle, puisqu'il s'agit d'un village en circulade.
du nom de la propriété d'un Romain : "Cincinus"
Vient de "Colomb" : pigeon. Le village abritait peut-être des pigeonniers par le passé.
du nom de la propriété d'un Romain : "Cornelius"
Se nommait "Crexano" en 959.
du nom d'un dénommé "Crescens" qui devait y avoir sa propriété.
Soit de "Cal" (rocher) + "Briga" (forteresse),
ou venant de "Colòbra" (couleuvre)
Espondeilla en 1170, du nom de la propriété d'un Romain : "Spondelius" ou "Sponde"
Plusieurs origines sont évoquées :
- La première viendrait du nom "Florence", témoin du martyre de Saint Thybérius (St Thibéry) en 303 et, impressionnée par son courage, se serait convertie au Christianisme.
- La seconde viendrait de "Florentius", consul des Gaules,
- et la troisième ferait dériver le nom de "Flore" : fleurs.
de "fougères"
Tient son origine de "Font" qui, en latin, comme en occitan, désigne indifféremment une source ou une fontaine.
du nom de la propriété d'un Romain : "Gavius"
veut dire "Laurier" en Occitan
Tient son nom d'un riche colon romain : "Espinus"
Déjà occupé au néolithique, Lieuran prend sa forme de village vers l'an 1000.
Le nom viendrait de la propriété d'un Romain : "Lurano"
du nom de la propriété d'un Romain : "Lignon"
Vient de "meg" (montagne) ou "magal" (tas de cailloux).
Tiendrait son nom d'un vétéran Romain "Marucius" qui y aurait construit sa propriété : la "Villa Maruciana"
Fondée au VIème siècle av JC par les Phocéens. C'est le "petit Marseille"
C'était, jusqu'à la Révolution, deux villages : Maureilhan et Ramejan. Le nom proviendrait de deux colons Romains : Maurelius et Ramigacus.
Anciennement "Mesua". Le nom viendrait du phénicien "Mansa" qui signifie : "endroit élevé d'où s'élève une fumée".
Il semble que les Phéniciens y allumaient un brasier afin de guider leurs bateaux.
 Toutefois, si l'on considère la racine Grecque, "Mesua" viendrait plutôt de "milieu", de part la localisation du village au centre de l'étang.
A l'époque Romaine, c'était le village de "Pelian". Puis le lieu se nomma "Vinacan" (venant d'un nom Romain : Venciano).
C'était au départ une nécropole à incinération - devenu village et brûlé en 1209 - qui se situait à la place de l'actuel cimetière.
Jusqu'à la Révolution, le village prit le nom de "Saint Géniès".
Le nom Montady viendrait soit de "Mont" : montagne + un personnage nommé "Atinus", soit de "Mons" + "Dunum" (montagne en Latin et Celte), soit "Mont" + "Di" : "montagne de Dieu".
Son évocation est faite en 1097 dans le "Livre Noir" (cartulaire). Le village porta le nom de Montadino, puis Montaddia, Monteadino, Montadi, et enfin Montady.
Signifie "Montagne blanche". Le village se nomma d'abord "Sainte Eulalie de la Tonghe", puis "Monte Blanco" en 1178.
Vient de "montis" (colline, en latin) + "pastell" (plante).
On désignait la ville par "Lo Clapàs" (sol caillouteux) dans le passé.
C’est au XIe siècle que l’on retrouve l’origine du nom Murviel, composé de "muri" : les murs, et de "vetuli" : vieux.
Ainsi, Murviel signifie : les murs vieux (en référence aux remparts qui entouraient le village)
"Narbo", dieu Gaulois, vient de "ner" : source jaillissante.
Vient du nom d'une villae Romaine "Aniciano", dont il est fait mention en 782 lors d'un jugement en faveur de l'archevêque de Narbonne.
Vient de "Olla" (creuset, marmite), sans doute à cause de la forme des bassins de la rivière Jaur.
Vient du nom d'un intendant de province Romain : "Paulianus"
Se nommait "Piseena" au temps des Romains, puis "Piscenae", puis "Pédinatis" en 990 et "Pédénaz" en 1036.
Le nom remonterait à l'époque Gauloise, dérivant du nom de la petite rivière proche : "Pédenu" (la Peyne).
C'était le "Podium Valerii" en 958. Le mot vient de Podium (montagne) et Valerii (d'un dénommé Valère).
Se nommait en 1035 : "Porcaimiacos", en 1115 : "Porcairanicis", en 1179 : "Porcairanegnes", en 1213 : "Porcaraignes", vers 1500 : "Pourcairanhes" et finalement "Portiragnes" en 1750.
Il semblerait que l'élevage de porc ait été l'activité économique principale du village pendant quelques siècles : "Porcairagna" signifie "porcherie" ou "endroit des porcs".
Toutefois, le nom semble avoir dérivé vers le XVIIIème en "Port" + "Iragnes", nom du poisson (la vive- Trachinus draco) à l'épine venimeuse qui nous faisait uriner sur nos pieds, dans notre jeunesse, afin de soulager la douleur de sa piqure : ))
Le nom viendrait de l'ancien occitan "posòla" voulant dire "puit"
Se nommait "ad Podio Mincione" en 1097, "castrum Podio Missionis" vers 1182, "ad Podium Mucionem" en 1183, "castro Podiimisonis" en 1210, "Podio Micione" en 1247 et enfin Puimisson en 1529.
Son nom provient du latin "podium" (hauteur) et du nom d'un Romain nommé Mintionius.
Viendrait de "Puech salicon" : colline salée. Peut-être dû à un puit d'eau salée (celui de Noguier) qui se situait au fond de l'actuelle rue Montels.
Se nommait "Podio Segario" en 1094, puis "Castrum de Podio Serigorio" en 1146.
Podio = butte et Segario est sans doute le nom d'un dénommé "Serigarius". Ce lieu correspond surement au lieu dit actuel de "Saint Paul".
Se nommait "Santa Maria de Quadraginta" en 902. Refléte l'adaptation pieuse (les Quarante martyrs) dans la désignation d'une église, d'un gaulois nommé "Caranta"
Se nommait "ROGANI" au IXème siècle, puis "ROGANO", "ROJANO", "ROGIANO", ce qui signifie "terre rouge".
Une autre hypothèse attriburait comme origine le nom d'un Romain : "Roius" qui aurait érigé sa villae (sa propriété) sur le secteur.
Fondé en 780, proviendrait de l'altération du nom de "Saint Aignan" (Anianus, qui sauva au Vème siècle la ville d'Orléans contre les Huns), qui dériva en "saint Chénian" puis "saint Chinian".
Batit autour d’une église dédiée à Saint Geniès (Genesius), greffier du Prétoire d’Arles et martyrisé au milieu du IIIème siècle, et bien sûr possédant une fontaîne (font), régit à l’époque carolingienne, par un adictum (sentence de justice ou de pouvoir).
Au XIème siècle, le village portait le nom de "Sanctum Genesium de Fonte adicta".
Cependant, d'autres appellations dérivées étaient utilisées : "Sanctum Genesium de Fontedicta" ou de "Fontedicto", "Sant Ginieis de Fontazeicha", de "Fontarecha", de "Fountarecho", ou au XVIIème siècle : "Fontedict", "Fontédit". Au début du XIXème il devient "Saint Geniès le Bas" pour redevenir en 1988 "Saint Geniès de Fontedit".
Venant de Saint Pons, saint martyrisé à Nice, dont les reliques furent emmenées dans ce village par Pons, comte de Toulouse au Xème siècle qui fonda en ces lieux un monastère de l'ordre de Saint Benoît.
Thomière : anciennement "Tomières", viendrait du mot Grec "tomos", un outil de fer utilisé pour la découpe du marbre, dont les carrières sont nombreuses autour du village.
du nom d'un saint martyr (vers l'an 300).
Le village se nommait "Cessero" du temps des Romains.
du nom de la propriété d'un Romain : "Salvius"
Plusieurs origines sont à envisager :
- l'appellation ancienne "Serinnacum" semble dériver de "Sarragna" signifiant "lieu clos"/"lieu de péage", ce qui peut s'expliquer par un comptoir maritime destiné à recevoir les taxes des bateaux qui remontaient l'Orb,
- soit il est issu de la contraction de "sierra" (serrecôte) et "d'inanus" (stérile),
- soit il viendrait du nom d'un centurion romain "Serenus" ou "Surinus" qui aurait reçu une villa, en récompense de ses mérites, sur l'emplacement du village. Le nom a évolué de "Serinnacum", "Sérinhanus", à "Sérignagnus", "Sirinianus" et "Sirignianus".
Cerviano en 1010, Cervianum en 1076, il s'agissait d'un domaine gallo-romain d'un dénommé Cervius.
Son origine remonte à l'âge de bronze (vers -1100/-800).
Les premières appellations lui donnaient le nom de "Kittim" ou "Settim", utilisé par les Phéniciens pour désigner une colline maritime élevée et boisée. Du temps de Ptolémée, le mont St Clair se nommait cap "Sigium". Ce nom vient de "seg" (colline en forme d'éperon).
Le mont était entouré d'eau et l'étang de Thau, relié à la mer par une vaste ouverture, formait un golfe secondaire.
La ville s'est ensuite appelée "Cette" (que l'on écrivait aussi : Sette, Septe, Cète, ou Cept). Elle prit son nom actuel en 1928.
"Tesano" en 972 puis "Thesa" et "Tezan".
L'appellation vient du domaine romano-germanique d'un dénommé "Tedo", "Teza" ou "Tezo".
Le seigneur du coin, revenu de croisade en Palestine, n'aurait ramené avec lui que sept de ses hommes d'armes.
Il leur distribua des terres de ses domaines, d'où le nom des 7 "vaillants".
Le lieu est mentionné dès le XIIe siècle comme "Castrum de Vallano".
Signifie en patois "zone plate" ou "vallée plate".
Mais peut aussi venir du nom Romain "Valère" (Valerius) ayant appartenu à la même famille que le propriétaire Romain de Poilhes.
Se nommait "Valeros" en 990, puis "Valrano" en 1199. Tout comme Valras ou Poilhes, le nom viendrait d'une famille de colons Romains : les Valerius.
Nommée "Venres" au moyen-âge (contraction de Veneris), car elle abritait un temple dédié à la déesse de l'amour Vénus.
Mentionné pour la première fois en 899, son origine provient d'une ancienne villa provenant de la colonisation Romaine. Toutefois, le lieu était occupé depuis au moins 2000 ans av JC.
Villeneuve venant de : "ville nouvelle" (le nom Latin "Villa", désignant à l'origine "maison de campagne" ou "ferme" a dérivé vers "hameau" ou "village").
Construite en 778, elle s’appelait autrefois "Villeneuve la Crémade" car elle avait été incendiée par les troupes de Simon de Montfort.
Elle conserva ce nom jusqu'en 1631.
 
 
 
Quelques Toponymes de cours d'Eau
l'Agout
du Latin "aquaten", venant de "aqua" (eau) ou du bas Latin "adguttum" (canal ou égout)
Etang de Thau
Il s'appelait autrefois "Taphron" (fossé, en Grec). Toutefois, une autre origine lui donne le nom de "Taurum stagnum" soit l'étang du taureau.
Grau
Le nom "Grau" (Grau d'Agde, de Vendres,...) vient du Latin "gradus" signifiant "passage".
On l'utilise pour désigner le passage des eaux venant d'un étang vers la mer.
Toutefois, on s'en sert à présent pour désigner toutes sortes d'embouchures.
L'Hérault
Anciennement "Arauris" au 1er siècle av JC, puis "Aréror" au moyen-age, le nom découle du métal précieux : l'or, que l'on trouve dans son lit.
A moins qu'il ne dérive de la racine "aar" : rivière.
Le Libron
Son origine viendrait du mot Celte "le broun" signifiant "le torrent".
L'Orb
Anciennement "Orobis" ou "Orbis".
Signifie en Latin un mouvement circulaire (mais rien de sûr sur cette origine)
Certains textes anciens semblent affirmer que ce fleuve transportait des paillettes d'or - d'où peut-être l'origine de son nom - et les derniers orpailleurs auraient cessé leurs recherches au début de l'époque moderne.